Qu’est-ce qu’un private equity et comment en profiter

Qu’est-ce qu’un private equity ?

Le 19/12/2025 0

Le private equity (capital-investissement en français) est souvent présenté comme la classe d’actifs « secrète » qui a permis à des start-ups de grandir, à des entreprises matures de se restructurer, ou à des investisseurs d’obtenir des rendements supérieurs sur le long terme.

Pourtant, derrière ce terme se cachent des mécanismes, des risques et des conditions d’accès très spécifiques. Cet article explique clairement ce qu’est le private equity, d’où il vient et depuis quand il existe, à qui il s’adresse, comment il a historiquement performé par rapport aux placements publics, et comment un investisseur particulier peut aujourd’hui y accéder (notamment via la plateforme Fundora).

Qu’est-ce qu’un private equity ?

Le private equity regroupe les investissements en capital réalisés dans des entreprises non cotées en bourse. Concrètement, un fonds de private equity collecte des capitaux auprès d’investisseurs (institutionnels, family offices,...), puis acquiert des participations — minoritaires ou majoritaires — dans des sociétés privées ou rachète des sociétés cotées pour les sortir des marchés. L’objectif : accompagner la croissance, la transformation ou la consolidation de ces entreprises, puis les revendre (exit) plusieurs années plus tard — par cession à un autre investisseur, introduction en bourse (IPO) ou liquidation — en générant une plus-value pour les investisseurs.

Le private equity se décline en sous-catégories : capital-risque (venture capital) pour les jeunes pousses, capital-développement pour accompagner des sociétés en croissance, LBOs (leveraged buyouts) pour les rachats d’entreprises matures, et secondaires (achat de parts de fonds déjà existants). Chaque stratégie a un profil de risque/rendement et d’horizon différents. 

D’où ça vient ? Depuis quand ?

Wall street stock exchangeL’industrie moderne du private equity trouve ses racines au milieu du XXᵉ siècle. Deux dates clés : 1946, avec la création de l’American Research and Development Corporation (ARDC) et de J.H. Whitney & Company, souvent considérées comme les premières sociétés de capital-risque institutionnel. ARDC, dirigée par Georges Doriot (considéré comme un des pères du venture capital), est célèbre pour son investissement dans Digital Equipment Corporation (DEC) : une toute petite mise en 1957 qui se transforma en gains colossaux après l’IPO de DEC en 1968 — un exemple classique du potentiel de rendement du secteur. Depuis, le private equity s’est structuré, professionnalisé et mondialisé : fonds spécialisés, réglementations, indices de performance et véhicules alternatifs se sont multipliés.

À qui s’adresse le private equity ?

Historiquement réservé aux grands investisseurs institutionnels (caisses de retraite, fonds souverains, assurances) et aux très hauts patrimoines, le private equity s’est progressivement ouvert. Cependant, il reste caractérisé par :

Des horizons d’investissement longs (généralement 5–10 ans, selon la stratégie).

Une faible liquidité : les parts sont bloquées pendant plusieurs années et les sorties ne sont pas garanties.

Un ticket d’entrée souvent élevé : traditionnellement plusieurs centaines de milliers voire millions d’euros, même si des plateformes récentes proposent des accès dès quelques centaines d’euros.

Un profil de risque élevé : risque de perte en capital, risque opérationnel lié à l’entreprise cible, risque marché (valorisations) et risque d’illiquidité.

Aujourd’hui, certains acteurs (surtout en Europe) développent des solutions pour les particuliers : plateformes de « private equity retail » ou fonds « démocratisés » qui abaissent le ticket d’entrée et proposent une sélection de fonds ou de véhicules secondaires. Ces solutions restent toutefois soumises à des conditions réglementaires et à des avertissements quant aux risques.

Quelques chiffres : rendement du private equity vs autres placements accessibles au public

Comparer pleinement private equity et marchés publics est délicat pour deux raisons principales : la mesure du rendement (les cashflows sont irréguliers et l’effet de levier est Rendement du private equity vs autres placements accessibles au publicfréquent) et la disponibilité des données (les fonds privés ne publient pas toujours leurs performances). Malgré ces limites, plusieurs études et indices professionnels montrent une tendance historique : sur longue période, le private equity a souvent surperformé les marchés publics, mais avec une dispersion importante entre managers et vintages (années de création des fonds).

Quelques éléments factuels récents (synthèse) :

Les benchmarks de Cambridge Associates pour le private equity et le venture capital montrent que certaines périodes/vintages ont offert des performances élevées, tandis que d’autres ont été décevantes — la performance varie fortement selon la période étudiée et le sous-segment (VC vs LBO).

Preqin et d’autres analyses indiquent que, sur de longues fenêtres (10–20 ans), les private markets ont historiquement affiché une prime de rendement par rapport aux marchés publics, imputable au contrôle opérationnel, à l’effet levier et à des horizons longs. Mais ces primes ne sont pas garanties et les cycles macroéconomiques (taux d’intérêt, IPOs) impactent fortement les exits. 

En 2024–2025, l’environnement a présenté des défis : ralentissement des IPOs, valorisations compressées et volumes de sorties plus faibles — les fonds accumulent ainsi du « dry powder » (capitaux non investis ou fonds bloqués) et certains managers ont dû prolonger la détention d’actifs. Ces éléments peuvent peser sur la liquidité et sur le timing des rendements.

Interprétation pratique : le private equity peut offrir des rendements supérieurs sur le long terme, mais avec plus de volatilité idiosyncratique (selon le manager) et des risques spécifiques (illiquidité, frais élevés, cycles macro). Il importe de regarder des données longues, la qualité du manager (track record) et les conditions d’entrée (frais, duration, clauses).

Comment profiter du private equity sans être milliardaire?

L’accès traditionnel au private equity passait par des canaux institutionnels. Aujourd’hui, plusieurs plateformes fintech proposent d’ouvrir cet univers aux investisseurs particuliers, avec des tickets réduits, une sélection de fonds ou de fonds secondaires et des outils d’information. Fundora est un exemple francophone notable : la plateforme se présente comme une solution permettant d’accéder à des fonds de private equity dès 100 € et propose des offres thématiques (ex. venture US, secondaires, etc.). Sur son site, Fundora explique les risques (perte en capital, illiquidité) et les contraintes réglementaires, et précise le rôle de ses entités réglementées (CIF, ORIAS, prestataire de paiement).

Précautions et étapes pour un investisseur particulier qui envisage Fundora (ou plateforme similaire) :

  1. Lire la documentation réglementaire et le KID / prospectus : comprendre frais, horizon, mécanisme des appels de fonds et modalités de sortie.
  2. Évaluer votre horizon et votre profil de risque : private equity n’est pas recommandé pour un besoin de liquidité à court terme.
  3. Diversifier : privilégier une exposition diversifiée (plusieurs stratégies, géographies, vintages) plutôt que concentrer sur un seul véhicule ou une seule startup.
  4. Vérifier les antécédents des managers / partenaires : la qualité du GP (general partner) est déterminante pour la performance.
  5. Comprendre la fiscalité : selon le type de véhicule (OPCVM de private equity, SLP, FPCI, etc.) la fiscalité peut varier. Consultez un conseiller fiscal si besoin.

Fundora propose des offres accessibles, des fiches produits et une section « À propos » qui explique le fonctionnement, le rôle de conseiller en investissement financier (CIF) et les risques associés — c’est une porte d’entrée intéressante pour des investisseurs souhaitant tester l’univers avec des montants faibles, tout en sachant que la nature illiquide et risquée des investissements privés demeure. 

Autres points importants à connaître

BusinessmenFrais : les fonds de private equity appliquent souvent des frais de gestion (management fees) et une part variable sur la performance (carried interest). Les frais ont récemment commencé à baisser dans certains segments, mais restent un facteur à surveiller car ils réduisent le rendement net pour l’investisseur.

Mesure de performance : préférez des mesures qui prennent en compte le timing des flux (IRR—taux de rentabilité interne) et des comparaisons PME (Public Market Equivalent) quand elles sont disponibles.

Risque macro : phases de fortes hausses des taux, baisse des IPOs ou gel des fusions et acquisitions ralentissent les exits et compressent la valorisation. Les investisseurs doivent en tenir compte dans leur allocation stratégique.

Conclusion

Le private equity est une classe d’actifs puissante et structurante : elle a aidé à financer l’innovation et la consolidation d’entreprises pendant des décennies, et elle a historiquement offert, pour certains managers et sur de longues périodes, des primes de rendement par rapport aux marchés publics. Toutefois, ce potentiel vient avec des contraintes réelles : illiquidité, dispersion des performances, frais, et sensibilité aux cycles macro-économiques. Pour un investisseur particulier, l’accès se démocratise via des plateformes comme Fundora qui abaissent le ticket d’entrée et fournissent des outils et documents réglementaires. Mais la prudence reste de mise : bien comprendre le véhicule, diversifier son exposition, évaluer son horizon d’investissement et vérifier les conditions (frais, fiscalité, modalités de sortie) sont des étapes incontournables avant d’allouer du capital au private equity. 

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