Comparer pleinement private equity et marchés publics est délicat pour deux raisons principales : la mesure du rendement (les cashflows sont irréguliers et l’effet de levier est
fréquent) et la disponibilité des données (les fonds privés ne publient pas toujours leurs performances). Malgré ces limites, plusieurs études et indices professionnels montrent une tendance historique : sur longue période, le private equity a souvent surperformé les marchés publics, mais avec une dispersion importante entre managers et vintages (années de création des fonds).
Quelques éléments factuels récents (synthèse) :
Les benchmarks de Cambridge Associates pour le private equity et le venture capital montrent que certaines périodes/vintages ont offert des performances élevées, tandis que d’autres ont été décevantes — la performance varie fortement selon la période étudiée et le sous-segment (VC vs LBO).
Preqin et d’autres analyses indiquent que, sur de longues fenêtres (10–20 ans), les private markets ont historiquement affiché une prime de rendement par rapport aux marchés publics, imputable au contrôle opérationnel, à l’effet levier et à des horizons longs. Mais ces primes ne sont pas garanties et les cycles macroéconomiques (taux d’intérêt, IPOs) impactent fortement les exits.
En 2024–2025, l’environnement a présenté des défis : ralentissement des IPOs, valorisations compressées et volumes de sorties plus faibles — les fonds accumulent ainsi du « dry powder » (capitaux non investis ou fonds bloqués) et certains managers ont dû prolonger la détention d’actifs. Ces éléments peuvent peser sur la liquidité et sur le timing des rendements.
Interprétation pratique : le private equity peut offrir des rendements supérieurs sur le long terme, mais avec plus de volatilité idiosyncratique (selon le manager) et des risques spécifiques (illiquidité, frais élevés, cycles macro). Il importe de regarder des données longues, la qualité du manager (track record) et les conditions d’entrée (frais, duration, clauses).